*~* Non sco et regard des autres *~*
A première vue, le regard des autres, j’aurais tendance à dire que je m’en fiche.
Examinons la chose d’un peu plus près ;-)
D’abord, il y a « autres » et « autres ». Il y a la foule indistincte des autres, et puis il y a euh, les proches ? Non, il y a, ma mère. Je ne sais pas d’ailleurs pourquoi je me soucierais davantage de son regard à elle, que de celui de tous les autres ? Je sais bien depuis tout ce temps que son regard n’a rien de pertinent et que je n’ai pas à en tenir compte. Faut croire qu’on ne se libère pas comme ça de l’emprise maternelle, même avec 1000 km de mou (qui ne font d’ailleurs que 5h30 en TGV). Ma mère qui fait celle qui n’ose pas dire ce qu’elle pense mais qui mine de rien, en balance une de temps en temps. Concernant la non sco, qui lui a quand même fait très peur au début bien qu’elle n’en ait (prudemment) laissé voir qu’une partie, je croyais le problème complètement réglé, preuves à l’appui. Pas tout à fait, mais bon. Même si ça m’énerve de temps en temps, ce n’est pas très important.
Les autres autres, je ne m’en suis jamais vraiment souciée. J’ai très exceptionnellement entendu des remarques négatives, et de personnes venant desquelles ça m’aurait plutôt rassurée ;-) La seule chose un peu pénible avec les années, c’est de devoir à chaque fois réexpliquer (nan l’école n’est pas obligatoire c’est l’instruction qui l’est nan je lui fais pas l’école elle a que 7 ans c’est pas comme ça que ça se passe oui elle rencontre d'autres enfants elle a des copines), quand je suis en forme je me fais un plaisir de dire qu’elle ne va pas à l’école si l’occasion s’en présente, mais si ce n’est pas nécessaire je ne dis rien (et j’écoute sereinement les autres mamans se plaindre de l’école ;-). Nous avons même quelques admiratrices :-D
En conclusion, nous (notre famille) n’a pas eu jusqu’à présent de raison de craindre ou de souffrir du regard des autres. Je crois qu’en général les regards négatifs sont plutôt induits par la propre peur de celui qui regarde (« et si ce n’était pas moi qui avais raison ? »). Peut-être qu’il suffit d’être soi-même à l’aise avec son choix pour qu’il s’impose tranquillement aux autres.
Edit : je m’aperçois que je n’ai envisagé le regard des autres que de mon point de vue, et que j’ai oublié celui de Choupinette (un comble !). Bon, ça ne la dérange pas quand c’est moi qui dis et qui explique, mais d’elle-même elle ne tient pas trop à le faire. Je ne sais pas ce qu’elle répond quand on lui pose des questions en mon absence (genre : t’es en quelle classe ?), je pense qu’elle esquive. Je pense qu’elle est plus gênée par rapport aux autres enfants que par rapport aux adultes, peut-être parce qu’elle ne se sent pas encore « capable » d’argumenter sa « différence » ?