Délires carnavalesques
Choupinette tenait absolument à aller à au moins un carnaval cette année. Pour une enfant qui passe au bas mot la moitié de sa vie déguisée (c’est ça qui est bien avec la non sco, on peut faire ses maths en robe de princesse), c’est incontournable. Le déguisement de (princesse) chinoise était prêt sur son cintre depuis plusieurs jours, il y avait peu de vent, il ne pleuvait pas, ne faisait pas trop froid, bref je n’avais aucune excuse pour éviter la corvée. Un coup de fil à nos traditionnels camarades de carnaval nous avait bien appris qu’ils ne seraient pas des nôtres cette année mais bon, j’avais promis.
Alors déjà c’était pas le même carnaval que les autres années, celui de d’habitude c’était la semaine dernière et on pouvait pas (dommage vu que l'élection de Miss Carnaval, c'est quand même un must). On s’est donc rendues pour 15h au lieu du départ de défilé pour tester celui-là. On a bien poireauté une demi-heure avant le démarrage, croyant naïvement qu’on attendait l’arrivée des chars mais que nenni, de chars point. Grosse déception de Choupinette qui a quand même tenu à suivre le misérable cortège et ses pouët pouët boum boum (j’arriverai jamais à me faire à l’idée que les fanfares jouent de la musique, euh surtout celles-là).
J’ai eu d’étranges idées pendant ce défilé, le fait de suivre dans des rues inconnues un cortège dont on ignorait la destination finale au son d’une musique incertaine m’a irrésistiblement fait penser au joueur de flûte de Hamelin. Quand le troupeau est entré en masse dans la salle polyvalente, toujours au rythme des pouët pouët boum boum, en se pressant par une petite porte, j’imaginais dans mon délire une gigantesque chambre à gaz dont personne ne ressortirait jamais (non je n’aime pas la foule ni les comportements grégaires, et alors ?).
Bon finalement Choupinette s’est contentée de récupérer son sachet-goûter gratuit et m’a fait grâce des démonstrations des différentes associations pseudo-culturelles et pseudo-sportives du village de la ville et nous sommes parties rejoindre notre véhicule, pensant bêtement qu’il nous suffirait de suivre les traînées de confetti à rebrousse-poil jusqu’à notre point de départ. C’était compter sans le vent qui avait fait le ménage aux carrefours, bah, une demi-heure supplémentaire d’exercice physique est toujours bonne à prendre :-D