NON au licenciement des parents !

Publié le par mémère

J’ai grandi dans une famille très conventionnelle, très obéissante, très sensible au regard de la société et au ce-qui-se fait et ce-qui-ne-se-fait-pas. J’ai longtemps cru que j’étais anormale, trop différente. J’ai obéi, quand même, je croyais qu’il fallait trouver un boulot qui corresponde aux études qu’on a fait, je l’ai trouvé, j’ai bossé, beaucoup, pour des patrons que je ne connaissais même pas, j’ai monté quelques échelons, j’avais un bon salaire… et puis j'ai compris que j’étais dans un piège terrible, sans m’en être rendue compte, que pour conserver un certain « niveau de vie », pouvoir rembourser le crédit de ma maison, j’étais emprisonnée, obligée de me plier aux petites concessions mesquines du quotidien professionnel, me vendre, brader mon amour-propre… j’ai compris que j’avais été conditionnée à ça depuis l’enfance, que j’étais entrée sur des rails desquels je n’avais même pas pensé que je pourrais sortir, seulement essayer de m’en accommoder du mieux possible…
 
En même temps que je commençais - nous commencions - à harmoniser nos choix de vie à cette prise de conscience, les circonstances ont fait qu’il m’a été facile de me libérer de cette emprise professionnelle. Quand notre fille est née, nous savions déjà qu’elle n’irait pas à l’école, nous étions prêts à l’aider à grandir dans l’amour et le respect. Nous avons construit avec elle une relation très belle et très particulière, unique parce que nous sommes tous les trois uniques, très forte parce que nous avons passé tant de temps ensemble depuis sa naissance. Elle est arrivée tard dans nos vies, et même si ces années d’attente ont été douloureuses, je ne les regrette pas parce que j’en avais besoin pour être prête à faire des choix responsables et réfléchis, en accord avec moi-même, sans compromission et sans soumission à une « normalité » qui souvent ne l’est que parce qu’on se la laisse imposer.
 
Je n’envisage pas une seconde que ma fille aille à l’école si elle ne le souhaite pas. Ce serait détruire l’harmonie de notre vie, se laisser imposer des contraintes extérieures sans aucune justification, laisser des inconnus décider de nos vies.
 
De plus en plus, les représentants de l’état ou ceux qui les manipulent voudraient obtenir un modèle unique de citoyen bien formaté. Ce n’est pas de la science-fiction, ça se passe aujourd’hui et c’est chez nous. Il y a beaucoup de moyens pour cela et l’un d’entre eux, et non le moindre, est l’école.
 
En France l’école n’est pas obligatoire. Le libre choix d’instruction est un droit constitutionnel, inscrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme. Mais c’est une épine dans le pied de l’Education nationale. En 1998, lors des débats sur le projet de loi relatif au renforcement de l’obligation scolaire (abus de langage largement répandu dans les textes officiels), Ségolène Royal alors ministre déléguée chargée de l’enseignement scolaire, avait déclaré « plusieurs milliers d’enfants échappent chaque année à l’école de la république ». Le mot est lourd de sens.
 
Aujourd’hui, l’état voudrait obliger ma fille à aller à l’école. Le choix que nous avons fait est réfléchi, responsable. Ce n’est peut-être pas le vôtre. Mais dans tous les domaines de la vie, nos libertés se restreignent de plus en plus. Aujourd’hui c’est l’instruction en famille qui est visée. Mais chaque restriction de nos choix possibles marque un recul de nos libertés.
 
Si vous ne vous sentez pas concernés aujourd’hui, vous le serez demain.  
 
Merci de nous aider à continuer cette belle aventure, pour nos enfants et l’avenir de l’humanité. Pour que les parents aient le droit d’élever leurs enfants sans tutelle de l’état. De la diversité naît la richesse et le respect des différences.
 
Merci d'aller signer la pétition du Collectif Pour la Liberté d’Instruction.
 
C'est à nous, Parents, que revient la décision du mode d'instruction de nos enfants.

La liberté d'enseignement est un droit constitutionnel.
 

Publié dans ils nous auront pas

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R
"Une relation très belle et très partiulière, unique car nous sommes tous les trois uniques" , bien sûr! TOUTES les relations parent-enfant est, et doit être, unique, c'est d'abrd une relation d'amour entre deux personnes non? (les sinistres discours sur le "rôle" de mêre (ou de père) m'ont toujours exaspéré) unique, de même que toutte relation entre deux époux, entre frères, etc, bref que toutes relation intime de la VIE!Sinon à quoi ça sert de naître?Par ailleurs je vous félicite  pour l'expression " une normalité qui souvent ne l'est que parce qu'on se la laisse imposer". C''est une intuition très pertinente, et qui va loin! (sociologue hein?).
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M
Ah euh merci pour les félicitations, mais le "sociologue hein ?", c'est du second degré ?